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Vie Pratique

Voyage : pourquoi le train coûte-t-il souvent plus cher que l’avion ?

Alors que vous prépariez votre voyage pour Londres ou Berlin, vous êtes sans doute tombé sur des offres de vol « low cost » nettement moins chères que les offres de voyage en train… Ce qui n’a pas manqué de vous surprendre ! Comment le train peut-il être plus coûteux que l’avion ?

Dans l’imaginaire collectif, le train devrait être moins cher que l’avion. Faire voler un engin de plusieurs centaines de tonnes, en effet, semble une prouesse technique autrement plus coûteuse que faire avancer un train sur des rails… Pourtant, les vols « low cost » sont plus courants que les voyages en train bon marché. Comment cela est-il possible ?

Trains : des infrastructures coûteuses

La consommation énergétique d’un avion est bien plus onéreuse que celle d’un train électrique. Cependant, un vol en avion exploite un nombre relativement limité d’infrastructures : l’aéroport d’où décolle l’avion, l’aéroport où il atterrit, plus quelques équipements d’aide à la navigation et à l’atterrissage (salles de contrôle, radars…).

Les infrastructures utilisées par les lignes ferroviaires, elles, sont plus nombreuses – et leur entretien et leur maintien en activité a un coût conséquent :

  • la voie ferrée,
  • les gares,
  • les caténaires (les câbles en hauteur qui alimentent les trains en électricité),
  • le système de signalisation ferroviaire,
  • ou encore les passages à niveau.

Prix des billets : d’autres facteurs pris en compte

D’autres éléments que le coût des infrastructures influent sur le prix des billets de train et d’avion :

  • la qualité et la richesse des services fournis,
  • le coût du personnel employé,
  • le nombre de personnes ayant réservé leur place : moins il y a de passagers, plus le trajet coûte cher à la compagnie,
  • la durée des phases « d’immobilité » des engins. Les temps d’arrêt et d’inaction des trains et des avions ne rapportent rien (voire coûtent de l’argent) aux compagnies aériennes et ferroviaires… ce qui est répercuté sur le prix des billets.

Les compagnies de train et d’avion peuvent jouer sur ces différents éléments pour réduire le prix des billets. Or, dans cette course à la réduction des prix, les compagnies aériennes ont pris une longueur d’avance.

L’entretien et le maintien en activité de nombreuses infrastructures (rails, signalisation…) sont nécessaires au bon fonctionnement des trains.

Les compagnies aériennes « low cost » parviennent à proposer des billets d’avion particulièrement bon marché, grâce à différentes techniques : des services limités au strict minimum (pas d’écran vidéo sur les sièges des avions ni de collations gratuites, par exemple), des réservations ne pouvant se faire qu’en ligne (ce qui réduit le coût de la main d’oeuvre) et une grande flexibilité des prix permettant aux vols d’être toujours complets.

Les offres « low cost » ne sont pas encore aussi développées dans le domaine ferroviaire. Toutefois, il convient de noter le lancement en 2013 en France de « Ouigo », l’offre de voyage à bas prix de la SNCF. Pour l’instant, les trains « Ouigo » ne desservent pas de gare à Paris (mais la gare de Marne-la-Vallée).

La SNCF a également lancé pour l’été 2015 le service « TGV pop » : les internautes s’engagent à réserver un trajet, de j-14 à j-4, et si au moins un tiers des places sont réservées, le trajet est confirmé (une sorte de « crowdfunding » des trajets en train, donc). L’avantage de « TGV pop » : des prix minuscules (entre 25 et 35 euros).

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