Règle du jeu de Rami
Au Rami, le but du jeu est de parvenir le premier à se débarrasser de toutes ses cartes en main, en formant des combinaisons types.
Présentation
Les historiens sont convaincus que l’origine des jeux de cartes est chinoise. Et pour cause, on a découvert qu’un empereur de la Chine ancienne s’adonnait déjà « aux cartes dominos » à la veille de l’an 969.
Néanmoins, le jeu de Rami n’a fait son apparition aux Etats-Unis qu’à l’aube des années 1900. Il portait alors en même temps le nom de « Coon can », « Khun khan » et « Colonel ». Toutefois, ses origines réelles restent encore au stade d’hypothèse, même si certains supposent que le Rami dérive d’un jeu mexicain dénommé « Conquian », considéré comme l’ancêtre du Rami, celui qui a été adopté en occident. Par ailleurs, il existe également plusieurs autres suppositions et même des anecdotes relatives à l’origine du Rami. Ainsi, le Rum poker est par exemple cité comme un parent éventuel du Rami. De même, il paraît que le Rami serait également un frère assez proche de Gin Rami, lequel fut ainsi baptisé par le fils d’un professeur américain, Elwood T. Baker, qui avait un penchant plus que poussé pour le gin et le rhum. Et comme les règles du poker semblent également présenter quelques similitudes avec celles du Gin Rami, il n’y a qu’un pas à faire pour mettre les deux jeux dans une même famille. Leur trait commun réside notamment dans la nature des combinaisons à former.
Le jeu de Rami requiert un peu plus d’exercices intellectuels que d’autres jeux de cartes dans la mesure où chaque joueur doit mémoriser constamment les cartes jouées, rejetées ou récupérées par l’adversaire, afin de prévoir les cartes qu’il peut encore espérer recevoir. Cela l’aidera à anticiper sur le type de combinaison qu’il envisage de réaliser, d’où la nécessité d’une attention soutenue.
Le Rami, comme tout jeu populaire, possède de nombreuses variantes aussi intéressantes les unes que les autres et dont les règles peuvent varier manifestement d’une version à l’autre.
But du jeu
Il s’agit de parvenir le premier à se débarrasser de toutes ses cartes en main, en formant des combinaisons types puis en les découvrant toutes après s’être défaussé d’une ultime carte. Pour cela, le joueur peut piocher une carte d’un talon ou récupérer une défausse de l’adversaire et abattre au fur et à mesure les combinaisons qu’il a réussies à composer.
Les combinaisons gagnantes
En Rami, les combinaisons des cartes ne sont pas fortuites. Moins riches que celles du Poker dont le jeu est en partie issu, elles ont toutefois l’avantage d’être très faciles à retenir. Ces combinaisons se partagent en deux catégories : les séquences et les groupes. – Les séquences sont une suite de trois cartes et plus, de la même couleur dont les valeurs se succèdent suivant l’ordre : As, Deux, Trois, Quatre, Cinq, Six, Sept, Huit, Neuf, Dix, Valet, Dame, Roi et As.
– Un groupe est formé d’un ensemble de trois ou quatre cartes qui portent la même valeur. Quand c’est à 3 cartes, c’est un brelan. Si c’est à 4 cartes, il s’agit alors d’un carré. Pendant le jeu de Rami, aucune carte n’est plus forte qu’une autre. Ainsi, un carré d’As n’est pas plus fort qu’un carré de Trois, au contraire du jeu de poker, par exemple.
La distribution
Le Rami se joue avec un jeu de 52 cartes. Il lui faut parfois des feuilles de marque. Se déroulant principalement entre 4 joueurs, il peut, cependant, se pratiquer avec 2 à 6 joueurs. Le joueur qui assure la première donne est désigné au hasard suivant un procédé préalablement convenu entre tous les joueurs. Le donneur distribue les cartes dans le sens des aiguilles d’une montre. S’il n’y a que deux joueurs, chacun reçoit d’abord 10 cartes et puis le reste leur est remis une par une jusqu’à obtenir 13 cartes en main. Dans le cas de trois ou quatre joueurs, le premier lot de la donne contient sept cartes, tandis que pour cinq joueurs et plus, chacun en reçoit six dans un premier temps. Le reste est livré ensuite une par une. Quand les tous les joueurs ont reçu leur quota de cartes, celle qui suit est placée en milieu de table, face visible, et va constituer le première carte des cartes rejetées ou défausses. Le reste des cartes formera alors le talon. Cette pile doit rester face cachée tout au long de la manche. Il est à noter que le jeu doit être bien battu avant que ne s’effectue une donne.
Déroulement de la partie
C’est le joueur à gauche du donneur qui démarre la partie. Il n’y a pas constitution d’équipe dans un jeu de Rami. Chaque joueur joue pour son propre compte.
C’est le joueur placé à gauche du donneur qui démarre la partie et la ronde suit le sens des aiguilles d’une montre. Il ne peut pas prendre la première carte découverte, alors il se sert sur le talon. Il la compose avec les cartes qu’il a en main et en rejette une autre. Le second joueur peut jouer. Soit il récupère celle que le précédent joueur a défaussée, auquel cas il doit s’en servir immédiatement pour compléter une combinaison qu’il va abattre, soit il prend également une carte du talon. Ensuite, il se défausse d’une carte aussi.
Au fur et à mesure qu’un joueur a réalisé une combinaison reconnue, il peut la montrer et procéder à un étalage. Néanmoins, durant un tour, le joueur ne peut découvrir plus d’une combinaison. En outre, la première carte, tout au-dessus de la pile de la défausse, ne peut pas être prise, à la différence de celle présente sur le talon. Et quand le talon est épuisé, on prend la pile des cartes rejetées, on la retourne pour en cacher les faces et l’on obtient un nouveau talon.
Par ailleurs, si lors du premier tour, un joueur réussit d’un coup à former des combinaisons types avec toutes ses cartes après avoir pioché une carte, alors il se défausse d’une carte et peut abattre tout son jeu. On dira qu’il a fait Rami sec.
Lors de chaque tour, le joueur est tenu de se défaire d’une carte vers la pile des cartes rejetées. En outre, avant de compléter l’une des combinaisons de ses adversaires avec une carte, le joueur doit d’abord abattre sa propre combinaison.
Le rami sec
C’est un évènement, bien qu’exceptionnel, qui peut arriver à toute main. En effet, un joueur très chanceux, et c’est le cas de le dire, peut très bien détenir un ensemble de cartes parfait pour établir des combinaisons reconnues. Après avoir arrangé ses cartes et récupéré une carte du talon, il annonce Rami sec, se défausse d’une dernière carte (qui peut être celle qu’il vient de piocher) et déballe toutes ses combinaisons. Cette action lui rapportera net des points supplémentaires.
Compte des points
Chaque variante du Rami possède un mode de comptage particulier des points. Pour celle-ci par exemple, seules les cartes qui n’ont pas participé à des combinaisons, sont prises en compte. Même traitement pour celles qui n’ont pas fait l’objet d’une annonce ou tout simplement qui n’ont pas été montrées. Ainsi, toutes les figures (Roi, Dame et Valet) valent 10 points, l’As est compté 1 point et les autres cartes, celles qui portent des numéros, s’évaluent avec leur valeur numérique respective.
Dans une autre variante, le joueur perd tous ses points s’il a établi une séquence composée de 7 cartes portant la même couleur.
Fin de la partie
La partie s’achève quand un nombre prédéfini de donnes a été atteint, ou si les joueurs se sont convenus d’un total de points limite.
Enfin, le Rami se joue à partir de 7 ans.
Variante
Une autre variante du Rami utilise un jeu de cartes avec 4 Jokers et les règles ont subi quelques modifications. Toutefois, au niveau des combinaisons reconnues, leur nature reste identique à savoir : les groupes (brelan et carré) et les séquences.
L’introduction des jokers dans un jeu modifie quelque peu la physionomie d’une partie, ceux-ci étant une carte passe-partout pouvant se mettre à la place de n’importe quelle carte dans une combinaison. Cependant, le joker ne peut paraître plus d’une fois dans une quelconque combinaison. Ainsi, un carré composé d’un As, Joker, As, Joker ne sera pas admis. En revanche, un carré formé d’un As, Joker, As, As est validé. En outre, l’As peut être considéré de manières différentes selon qu’il est avec un Deux (il vaut 1) ou avec un Roi (il vaut 11).
D’autre part, le dépôt d’une première combinaison est soumis à certaines conditions : – dans l’ensemble de cartes abattues, il devrait figurer une suite sans joker composée donc d’au moins trois cartes (tierce franche) qui se suivent et portant une même couleur ;
– le total des points portés par toutes les cartes des combinaisons dévoilées doivent dépasser 51 points en se rappelant que les figures valent 10 points et les autres, leur valeur nominale respective. Dès que le joueur a pu déposer une première série de combinaisons, il peut compléter celle-ci à tout moment, prolonger les suites ou transformer un brelan en carré. Par ailleurs, il peut également reprendre un Joker à condition qu’il soit substitué à une carte très précise, sans confusion possible.
Dans le cas, par exemple, où le brelan comprend un 9 de Pique – 9 de Carreau – Joker, ce dernier peut être assimilé à un 9 de Cœur ou à un 9 de Trèfle. Ainsi, le Joker ne peut pas être retiré de la combinaison. En revanche, inséré entre un 3 de Pique et un 5 de Pique, on est quasi certain qu’il remplace le 4 de Pique, auquel cas le joueur peut le récupérer sans problème.
Quant au décompte des points, il se définit comme suit : – As = 11 points s’il est dans la combinaison Dame – Roi – As
– As = 1 point s’il fait partie de l’ensemble As – 2 – 3
– Rois = 10 points
– Dame = 10 points
– Valet = 10 points
– 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3 et 2 a leur nominale (par exemple, le cinq vaut 5) Suivant les variantes, le Joker peut valoir 20 ou 50 points. Une fois la partie terminée, le reste des cartes de chaque joueur perdant est évalué. Au bout d’un temps bien défini, c’est celui qui aura cumulé le moins de points possibles qui remporte la partie.
Le Rami en ligne
Comme la majorité des jeux de cartes populaires le Rami est naturellement présent sur tous les grands sites de jeux. La seule différence entre ces sites est que certains sont payants et d’autres non. Dans tous les cas, jouer au Rami en ligne est bel et bien possible, contre la machine même ou contre des adversaires réels. Pour accéder au jeu, l’internaute peut jouer directement sur le site de l’éditeur ou télécharger le logiciel. Pour les deux options, il faudrait s’inscrire sur le site avant de pouvoir jouer.
Comme les règles se sont souvent un peu modifiées sur un site de jeux en ligne soit pour des raisons commerciales soit pour des raisons techniques, celles-ci restent souvent à portée facile du joueur.
L’ordinateur assure la donne pour tous les joueurs bien qu’il change néanmoins de joueur à chaque tour. Les actions se réalisent soit avec des clics ou par glissement des cartes avec la souris. Bien que la valeur et l’ordre des cartes puissent varier au gré des concepteurs, les correspondances de points ne s’écartent pas trop des relations suivantes : • Joker : 20 points,
• As : 11 points,
• Roi, Dame, Valet, 10 : 10 points,
• Cartes restantes : Valeur numérale de la carte (par exemple, le Quatre vaut 4). Quant au jeu proprement dit, il se déroule exactement comme sur une table réelle sauf que le comptage des points se fasse automatiquement, ainsi que les donnes. Les joueurs peuvent même s’échanger des propos entre eux, via des chats. De plus, les joueurs qui veulent améliorer leur jeu peuvent s’entraîner avec des modules dédiés pour et les joueurs plus chevronnés peuvent s’adonner même au jeu d’argent pour participer à des concours.
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