Qu’il soit « de séparation », « de clôture » ou « porteur », un mur n’est jamais une construction anodine. Synonyme de solidité et de sécurité, son édification répond à quelques règles. Et a un coût ! Détails de ces frais qui vont bien au-delà du seul achat de matériaux.
Lorsque je me lance dans la construction d’un mur, je dois commencer par me poser deux (bonnes) questions :
- A quoi va-t-il me servir ?
- Quel matériau je vais choisir ?
La réponse à la seconde question dépendant largement de la première ! Forcément ! Plus le rôle de mon mur sera stratégique – c’est le mur porteur de ma nouvelle maison – plus j’aurai intérêt à privilégier les matériaux solides. A l’inverse, je peux me permettre de choisir quelque chose de plus esthétique et moins robuste si je veux simplement séparer ma propriété de celle du voisin avec qui j’entretiens de bonnes relations.
Vient ensuite la question du prix. Si je suis à l’aise avec mon budget, je peux me préoccuper de la qualité de mes matériaux avant le prix. Parfois c’est l’inverse ! Je suis un peu « ric-rac » sur mon projet de mur et je dois aller au moins cher.
En gros, on peut déterminer quatre types de matériaux utilisables pour édifier un mur. Chacun avec son prix :
- Le béton. Bien connu des maçons, il est globalement le matériau le moins onéreux. Même si le coût évolue en fonction de la forme de la construction – parpaing, béton cellulaire – on peut l’estimer autour de 60 euros le mètre carré,
- La brique. Classique ou en verre, par exemple dans des pièces d’eau, la brique a un côté esthétique évident et donne toujours du « cachet » à une maison. Il faut compter environ 80 ou 100 euros par mètre carré,
- La pierre. Tous les murs de pierre ne se ressemblent pas : une construction en pierre de taille n’a pas grand-chose à voir avec des roches sèches ou reconstituées. En fonction de la forme des pierres, les tarifs changent : d’une cinquantaine d’euros le mètre carré à plus de 1 000 euros éventuellement,
- Le bois. C’est la dernière marotte des constructeurs de maisons. Les maisons en bois éco-responsables creusent leur trou dans le marché.
Attention à ne pas oublier les coûts annexes à la construction de mon mur
Après avoir comptabilisé les coûts d’achat des matériaux et de main-d’oeuvre, je dois me préoccuper des frais administratifs de la construction d’un mur.
D’abord, je devrai peut-être faire une demande de permis de construire. Même si le dossier lui-même est gratuit, je dois m’attendre à payer des frais annexes comme les taxes foncières, si la construction du mur s’accompagne d’une augmentation de la valeur locative de mon bien immobilier. Je devrai peut-être faire intervenir des experts ou des architectes, ou encore des terrassiers pour s’assurer de la solidité des fondations de mon mur.
La construction d’un mur peut ouvrir la porte à quelques désagréments si je ne suis pas assez attentif. Par exemple, je dois être précis sur le choix de la parcelle qui accueille ma nouvelle clôture. Si j’empiète sur le terrain d’à côté, je risque de me retrouver en conflit de voisinage. Et dans ce cas, la procédure judiciaire risque de coûter cher ! Tout est parti de la construction d’un mur et me voilà devant le tribunal !
Lorsque le mur ne sert pas de clôture et que je fais intervenir des maçons professionnels, j’ai intérêt à prendre une assurance dommages-ouvrage. Elle couvre les risques de malfaçons si, en édifiant un mur porteur par exemple, les professionnels ont fragilisé l’ensemble de ma maison. Mieux vaut prévenir que guérir !
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