Il s’agit d’une inflammation du foie généralement causée par une consommation excessive d’alcool pendant une longue période. Quand on souffre de cette pathologie, il faut cesser de boire de l’alcool, sans quoi des problèmes de santé supplémentaires peuvent apparaître, notamment la cirrhose du foie (formation de tissu cicatriciel) ou l’insuffisance hépatique.
Causes
Quand l’alcool est décomposé (métabolisé) dans le foie, il produit des substances chimiques très toxiques qui peuvent produire du tissu cicatriciel dans le foie. Cette présence de tissu cicatriciel peut ensuite provoquer une inflammation et une hépatite alcoolique.
Bien que la consommation excessive d’alcool provoque l’hépatite alcoolique, les médecins ne savent pas exactement pourquoi cette pathologie se développe. La maladie ne se développe que chez un petit nombre de grands buveurs. Elle peut également se développer chez les buveurs modérés.
Étant donné que l’hépatite alcoolique ne se produit pas chez tous les grands buveurs, il se peut que d’autres facteurs influencent son développement. Notamment :
- facteurs génétiques affectant comment l’organisme transforme l’alcool
- présence d’autres troubles hépatiques, comme l’hépatite C
- malnutrition
Les femmes sont plus susceptibles à l’hépatite alcoolique, peut-être à cause des différences entre les sexes quant à la façon dont leur organisme absorbe et décompose l’alcool.
Symptômes
Ils varient en fonction de l’ampleur des dommages subis par le foie. Si vous souffrez d’une hépatite légère, il se peut que vous ne présentiez aucun symptôme. Cependant, quand plus de dommages se produisent, les symptômes suivants peuvent se manifester :
- modification de l’appétit
- bouche sèche
- perte de poids
- nausées et vomissements
- enflure de l’abdomen ou douleur abdominale
- jaunissement des yeux ou de la peau (jaunisse)
- fièvre
- changements dans l’état mental, notamment confusion
- fatigue
Les symptômes de l’hépatite alcoolique sont similaires à ceux causés par d’autres pathologies. Si ces symptômes se présentent, il faudra consulter un médecin, qui formulera un diagnostic correct et vous mettra sous traitement.
Diagnostic
Si vous présentez des symptômes de l’hépatite alcoolique, le médecin vous posera des questions sur vos antécédents médicaux et sur votre consommation d’alcool. Il procédera aussi à un examen physique pour déterminer si vous souffrez d’une hypertrophie du foie ou de la rate. Il pourra décider de prescrire des tests pour confirmer le diagnostic, notamment :
- formule sanguine
- test de la fonction hépatique
- tomodensitométrie abdominale
- échographie du foie
Si ces examens ne peuvent pas confirmer le diagnostic, le médecin pourra prescrire une biopsie. Une biopsie du foie est une intervention invasive au cours de laquelle le médecin recueille un échantillon de tissu hépatique. Cet examen permettra de détecter une maladie du foie et de déterminer si vous souffrez ou non d’hépatite alcoolique.
Traitement
Si le médecin diagnostique une hépatite alcoolique, vous devrez cesser de boire, ce qui devrait pouvoir faire rétrocéder les lésions subies par votre foie.
Même si les lésions sont trop graves pour rétrocéder, il faut cesser de boire pour éviter d’empirer la situation. Vous aurez peut-être besoin d’aide pour cesser de boire, particulièrement si vous souffrez d’alcoolisme. N’hésitez pas à demander à votre médecin quelles sont les options de traitement pour cette addiction.
Le traitement de l’hépatite alcoolique peut aussi inclure des médicaments qui réduisent l’inflammation du foie et améliorent la fonction hépatique.
Si vous souffrez de malnutrition, le médecin pourra également prescrire des vitamines et des suppléments nutritionnels. Si vous avez du mal à manger, ces suppléments peuvent être administrés par un tube d’alimentation, qui sera introduit dans le nez ou la bouche et avancé jusqu’à l’estomac pour permettre aux liquides riches en nutriments de pénétrer dans votre organisme.
Si votre foie est gravement endommagé, le médecin pourra recommander une greffe du foie. Pour avoir droit à une greffe, vous devez prouver que vous ne continuerez pas à boire si vous recevez un nouveau foie. Vous devrez aussi vous abstenir complètement de consommer de l’alcool pendant au moins six mois. Dans certains cas, vous devrez peut-être aussi recevoir un conseil psychologique.
Pronostic
Le pronostic dépend de la sévérité des symptômes et de l’étendue des dommages subis par le foie. Il dépend aussi de votre capacité de cesser de boire. Quand les symptômes sont légers et vous cessez de boire, le pronostic est généralement bon.
Si vous continuez de boire et votre état empire, le pronostic et vos chances de guérison empireront également. L’hépatite alcoolique peut entraîner l’encéphalopathie hépatique. Cette maladie se produit quand les toxines habituellement filtrées par le foie restent dans le sang. Ces toxines peuvent provoquer des lésions cérébrales et mener à un coma.
Le pronostic peut empirer si votre consommation excessive d’alcool provoque une cirrhose (formation de tissu cicatriciel).
Prévention
Le meilleur moyen de prévenir l’hépatite alcoolique est d’éviter l’alcool ou, si vous buvez, de ne le faire qu’avec modération. L’hépatite alcoolique peut être évitée grâce à une bonne nutrition et en se protégeant contre l’hépatite C, qui est une maladie transmise par voie sanguine. Cette transmission peut se faire pendant le partage d’aiguilles ou d’autres accessoires utilisés par les toxicomanes, ou lors de rapports sexuels non protégés.
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